Je sais, il peut parfois m’arriver de donner l’impression d’être ironique, cynique et même sardonique, quelques fois, à l’occasion, périodiquement. Or il y a quand même des choses qui me rendent heureux.
Le titre choisi fait certainement référence à une chanson bien connue du temps des Fêtes. Je vous entends déjà me crier par la tête : « Mais pourtant, on n’est même pas proche du temps de Fêtes ! C’est quoi ton problème ? ». Eh ! bien oui, la période des sucres et du printemps est probablement celle que je préfère dans l’année.
Non, sûrement pas en raison de l’odeur de la bouette qui dégèle après avoir passé plusieurs mois à macérer. Ce n’est pas non plus pour profiter du ski de printemps : je ne comprends pas réellement le trip de faire du ski dans du linge trempé sans savoir si c’est de l’eau ou le bedon de sueur qui est responsable de cet état de fait.
En fait, les “parties de sucre” sont les rencontres familiales que je préfère. Avez-vous déjà vu quelqu’un être de mauvaise humeur ou encore déplacé pendant qu’il mange des grillades et de la soupe de pois ? Moi non plus. Les repas de cabanes à sucre sont tout ce qu’il y a de plus québécois : on mange trop, on mange salé, on mange sucré et on se plaint dans l’auto après ! On devient tous experts en soupe aux pois et en crêpe.
Contrairement aux célébrations du temps des Fêtes, personne ne sent le besoin de s’éterniser à la cabane à sucre. On arrive, on jase un brin, on s’empiffre, on noie le tout dans un peu (trop) de tire, on se dit rond comme un tonneau, on se salue, on part. Deux heures, au maximum trois, top chrono. Qui dit mieux ?
Un attrait local
Je suis un fervent Vaudreuil-Soulangeois et mon attachement régional envers les cabanes à sucre est aussi bien ancré que ma passion brûlante pour la soupe aux pois.
Quoi de mieux que de le prouver par un fait vécu ?
Avant d’avoir le bonheur de travailler dans la région, j’occupais un emploi dans l’arrondissement Saint-Léonard à Montréal. J’habitais alors à L’Île-Perrot. Tous mes collègues habitaient à 15 minutes du bureau. C’étaient des vrais Montréalais. Pour eux, se rendre à Pointe-Claire représentait un dépaysement total. Sainte-Anne-de-Bellevue ? Aussi bien parler du Far West…
L’équipe désirait faire une activité d’équipe à la cabane à sucre. Qui ne rêve pas de voir ses collègues en jeans un samedi midi pour manger du jambon et de la tarte au sucre ?
Dans un premier temps, ils cherchaient une sucrerie sur l’île de Montréal. À moins de se rencontrer dans l’entrée d’un supermarché du boulevard Lacordaire, leur souhait était un brin stérile.
À force d’insister et de sortir tout mon arsenal de charme (lire manipulation), j’ai gagné mon point : ils allaient venir dans une cabane de la région.
Pendant le repas, j’ai eu droit à un compliment en demi-teinte qui voulait tout dire de la part d’un Montréalais. « Ton coin c’est loin en titi, mais c’est vraiment beau ».
Je leur avais pourtant dit et ils n’avaient même pas encore fait le tour de calèche !
Je ne nommerai pas la cabane qui nous a accueillis cette journée-là. Prenez le temps de faire le tour de l’offre dans la région. Tout le monde, je le sais, a ses préférences. Pour ma part, j’ai visité la majorité des cabanes de la région dans les dernières années et je n’ai jamais été déçu.
Avant de vous quitter
Je ne peux pas quitter sur une note positive comme ça. J’ai une réputation à maintenir.
Je voulais simplement souligner que la bière, ou tout alcool, en mangeant de la bouffe de cabane à sucre, c’est non !
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